[*-Pactisée-*]

Yup yup ^^ alors je ne sais pas si le post est bien placé étant donné que ce n'est pas une fanfiction et que ce n'est pas du yaoi ^^' mais changez-la de place à votre aise ^^

Chapitre 1 :


Je m’appelle Elia, Elia Acheria. A seulement vingt ans, je suis en train de mourir sur ce lit et j’ai l’impression qu’il sera la dernière chose que je verrai avec le sang qui coule de ma gorge. [color=black]J'ai été tuée. Mon meurtrier n'est autre que l'homme que j'ai séduit, ce ne fut pas le premier, oh non ! Il était loin d’être le premier, mais une chose est sûre : ce sera le dernier.
Après être allée chez lui comme je le faisais pour tous les autres, il m’a simplement et m’a proprement égorgée et Dieu seul sait où lui et son couteau sont partis. Ma gorge me fait horriblement mal, tellement mal que je me sens m’engourdir dans une douleur qui devient presque normale.
J’ai toujours eu peur de mourir, je trouvais que personne ne parlait assez de ce vide éternel dans lequel tout le monde sera un jour ou l’autre plongé, dans cette absence de temps qui terrorise tout un chacun.
Pourtant, ce n’est pas à ce vide éternel de ce que j’étais auquel je pensais, mais à ce qu’avait été ma vie.
Je n’ai jamais convoité ni connu cette vie que toute femme rêve d’avoir : tomber amoureuse de l'homme parfait avec qui je ferais ma vie et une dizaine d’enfants, j’y avais pensé plus d’une fois, mais je ne ressentais pas le besoin d’être dans ce confort qui m’apparaissait tellement banal, je voulais juste être Elia, vivre comme je le souhaitais.
Je n’ai pas de famille à qui m’attacher, aucun frère ou aucune sœur, ni mes parents pour m’aider, je n’avais aucun ami, un vrai à qui me raccrocher, on m’a même dit que j’avais des problèmes relationnels et que je deviendrais une dépravée, quelqu’un sans vertu ni dignité si je n’apprenais pas à aimer.
J’ai aimé ! Comment douter des sentiments que j’ai lorsque je suis convaincue moi-même de leur sincérité ?
La seule personne que j’ai réellement aimée se prénomme Melody. Ce n’est peut être qu’une fillette de douze ans, mais je l’aimais ! Je pense même avoir représenté quelqu’un d’important à ses yeux, comme un modèle et pourtant, si elle savait la pauvre petite… si elle savait à quel point je n’ai pas su vivre ces choses que j’ai manqué et qui étaient à portée de mains.
Je l’aime, cette fillette, je l’aime énormément, et je sais qu’elle pleurera lorsqu’elle verra la dépouille de la vulgaire chose que je suis, morte à moitié nue, égorgée sur un lit. Ma dernière pensée sera pour elle, pour elle seule, celle que j’aurai vraiment aimée dans ma vie, je l’aime et je l’aimerai même dans les dernières minutes de mon existence. J’aurais aimé vivre encore quelques années pour elle, pour voir à comment elle s’épanouirait, mais je ne pense pas pouvoir le faire, pas dans l’état dans lequel je suis.
J’aurais aimé être comme sa grande sœur lui montrant le chemin à suivre, mais je ne le serai jamais, surtout si elle apprend la façon dont je suis morte.
Finalement, elle sera la seule à qui j’aurai pensé juste avant de mourir, et je me sens déjà partir, je ne peux plus respirer et cette douleur que j’ai dans ma gorge coupée est insupportable, je sens encore le sang jaillir de mon cou, je serai bientôt vidée de toute vie.
J’aimerais rester, mais il est trop tard pour me faire pardonner. Je n’ai jamais autant cru en Dieu qu'en cet instant, au moment de mourir, espérant qu’il pourrait m’entendre, me pardonner et me donner une éternité honorable mais inespérée. Comment quelqu’un comme moi pourrait avoir sa deuxième chance ? Elle est déjà épuisée depuis tellement longtemps, j’aurais aimé l’avoir juste pour Melody, vivre encore quelques temps pour elle.
Je sentais alors que mes pensées commençaient à s’évanouir, mon âme se vidait entièrement de mon corps (mon corps se vidait entièrement de mon âme plutôt) sans que je ne ressente plus aucune douleur, plus rien, c’était donc la fin. Mon âme semblait partir dans ce long sommeil qui me terrifiait au plus haut point.
Je ne pensais qu’à Melody, pourquoi à elle, cette fillette parmi tant d’autres ? J’abandonnai tout espoir de survie, acceptant mon propre sort comme une punition pour mes actes indécents, jusqu’à ce que ma conscience parte totalement…
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